« l’amour c’est des souvenirs sur un prénom »
Tout ce qui brûle
Un album en mode « journal intime métaphysique du nouveau trentenaire qui ne croit plus vraiment à l’amour avec un grand A, mais qui se raccroche à une fureur de vivre toujours aussi forte ». On sent l’angoisse percer lorsque Hyacinthe constate « J’suis presque trop vieux pour mourir jeune, c’est déjà ça d’pris » dans Fureur de vivre. Morceaux courts, toujours à fleur de peau, qui cherchent l’efficacité, au rythme plutôt lent (à ne pas écouter pour mettre l’ambiance en soirée, ou c’est la déprime assurée!). Mais l’album est inégal, perd en puissance après les premiers morceaux. Parfois trop vindicatif pour nous entraîner dans le son, parfois trop lancinant pour nous toucher malgré des paroles efficaces. Car une chose est sûre, Hyacinthe a une plume assurée et peut dire en une phrase les sentiments et leur vague, aussi bien en parlant de l’amour et ses désillusions, le thème majeur, que les angoisses de l’âge, l’alcool, la nuit… La fête est moins présente qu’avant, sur des tons plus sombres et moins flamboyants que dans Ultratechnique par lequel j’avais découvert Hyacinthe. Il a une façon à lui de scander les paroles pour leur donner une rudesse caractéristique, tout en jouant avec les silences, et en montant, parfois, en vocoder, à la manière d’un CHATON (sur Rare, un des meilleurs titres).
Votre commentaire